Ce document est le fruit du groupe de travail COMMISSION « PLUI » de nos adhérents et de la réflexion que nous menons depuis 2018 sur la transition énergétique sur l’Ile de Ré.
Le PLUI ou Plan Local d’Urbanisme Intercommunal est le document d’urbanisme qui a pour objet, à l’échelle de la Communauté de Communes, d’établir le projet global d’urbanisme et d’aménagement en déterminant les règles générales d’utilisation des sols sur le territoire.
Face aux enjeux du réchauffement climatique, il ressort que les concepts d’aménagement et d’urbanisation doivent s’adapter et évoluer.
Le Code de l’Urbanisme (article L.101-2) rappelle le rôle essentiel des collectivités dans ce domaine : « L’action des collectivités en matière d’urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l’adaptation à ce changement » en menant toutes actions visant à :
Le PLUI de l’Ile de Ré a été adopté à la majorité des deux tiers par la Communauté de Communes le 13 août écoulé.
Parmi les grandes orientations programmées, l’orientation n°17 traite des « économies d’énergie, diminution de gaz à effet de serre et développement des énergies renouvelables » avec pour objectifs :
1/ Economiser l’énergie et diminuer les émissions de gaz à effet de serre :
2/ Développer les énergies renouvelables :
Les observations et demandes de RE-AVENIR sur ce projet sont les suivantes :
Un constat : les orientations générales objet de l’Orientation n° 17 portant sur les économies d’énergie, la diminution des émissions de gaz à effet de serre et le développement des énergies renouvelables ne trouvent pas d’applications concrètes sous forme de projets définis quantifiés et mesurables.
En effet, il y est seulement fait référence sous la forme de recommandations, s’agissant :
– des installations solaires et photovoltaïques qui « sont autorisées à condition d’être encastrées dans l’épaisseur de la toiture et d’assurer une bonne intégration sur le bâtiment et dans l’environnement ».
– des petites éoliennes qui semblent être autorisées sous réserve de ne pas prendre appui sur la construction.
Ce même constat s’applique à l’orientation n°5 sur les déplacements facilités en toute saison, par exemple : entretien régulier des pistes cyclables.
Si le principe d’autorisation de panneaux photovoltaïques sur les toitures constitue une avancée essentielle ouvrant la voie à un développement de cette source d’énergie durable sur notre territoire qui bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel, la condition d’encastrement est de nature à constituer un frein important à son développement.
En effet, l’encastrement présente de nombreux inconvénients, notamment, de coût d’installation, d’étanchéité de toiture puisqu’impliquant une modification lourde de la toiture, de raccords entre panneaux et tuiles, de difficultés de maintenance.
Par ailleurs, les panneaux intégrés ont un rendement diminué (les panneaux sont moins bien refroidis, or leur rendement diminue avec la chaleur) et un vieillissement accéléré. (voir notamment l’étude menée par le « Groupement des Particuliers Producteurs d’Electricité Photovoltaïque – GPPEP).
Ceci étant, les dispositions objet de cette orientation n°17, qui s’inscrit dans la traduction « opérationnel » sur le plan local de l’engagement national pour l’environnement, doivent trouver leur matérialisation dans celles du PLUI sous forme de projets et d’engagements concrets avec des objectifs clairs, mesurables et quantifiés.
Ainsi, Ré-Avenir demande que les engagements précis suivants soient formulés distinctement dans le PLUI :
Il conviendrait d’ailleurs de sélectionner, cibler et citer un projet exemplaire en ces domaines, vitrine de ces nouvelles technologies.
Notamment, pourraient être développées l’installation d’ombrières photovoltaïques sur des parkings de grandes surfaces et des collectivités publiques.
De façon plus globale, la réalisation d’un cadastre solaire apparaît être un outil essentiel en offrant aux habitants et professionnels un moyen simple et efficace pour évaluer le potentiel de leurs toitures et surfaces de parking.
Il s’agit d’un outil indispensable au déploiement d’un plan d’action de développement des énergies renouvelables,
Ré Avenir demande qu’un engagement soit pris en ce sens dans le PLUI.
Nous notons qu’aucune disposition nouvelle n’est envisagée concernant le traitement des déchets organiques alors que la reconstruction du centre de transfert du bois-plage est programmée. Nous demandons à ce que cette reconstruction soit adaptée à une évolution vers une mise a disposition de digestat pour l’agriculture .
L’orientation n°5 a également retenu particulièrement notre attention puisque traitant « des déplacements facilités en toute saison ».
Ainsi, s’agissant des déplacements et alternatives à la voiture individuelle, et de la diminution des émissions de gaz à effet de serre, sur ce point encore, hormis une déclaration d’intention, il n’est décrit aucun projet précis, ni objectif à cet égard, sauf concernant l’installation de bornes de recharge (une par village), qui correspond à un plan départemental, certainement à terme insuffisant.
RE-AVENIR demande que soient formulés plus explicitement:
RÉ-AVENIR souhaite que soit affirmé dans le PLUI un plan d’aménagement et de développement des pistes cyclables.
Par exemple : la nouvelle piste cyclable récemment ouverte pour relier RIVEDOUX Plage à Sainte Marie, qui est magnifique, ne permet pas de joindre les 2 villages par une véritable piste cyclable de bout en bout.
– une subvention versée par la CdC aux Résidents Permanents pour l’acquisition d’un VAE, qui conditionne la prime complémentaire versée par l‘Etat (exemple : 100 €).
Enfin, l’orientation n° 10 apparait traiter d’un sujet essentiel : « Un territoire économe dans sa consommation foncière pour préserver les espaces naturels et agricoles ».
L’éducation est le meilleur moyen pour sensibiliser les jeunes à la préservation de l’environnement et à l’agriculture. Il existe à Sainte-Marie un jardin éducatif nommé « Le p’tit clos » qui permet aux jeunes Maritais de découvrir et s’initier aux joies du jardinage et de l’agriculture. Cela correspond aux besoins du maintien et du développement de l’activité agricole de l’ile. Il n’y a que 3 jardins éducatifs sur l’ile de Ré.
Par ailleurs, la sécheresse qui sévit cette année dans notre pays montre combien l’eau est précieuse. Aussi, il est essentiel de favoriser son économie, notamment en incitant à la récupération des eaux pluviales par des équipements appropriés devant être intégrés lors de la construction ou la rénovation des constructions.
Ainsi, RE AVENIR demande que soient prévues et programmées expressément dans le PLUI: