Article Ré à la Hune du 16/10/19
La rénovation énergétique, un sujet crucial.
Transition énergétique
Ré Avenir, l’association à l’énergie renouvelable
Créée en février 2019, la jeune association Ré-Avenir ne manque ni d’idées, ni d’ambition. Le 8 octobre dernier, elle a réuni adhérents et sympathisants pour une réunion d’information au Bois-Plage.
Les enjeux climatiques et l’Ile de Ré sont ses raisons d’être. Un sujet porteur et un territoire aimé dont les membres fondateurs pensent qu’elle pourrait être exemplaire. Pour plus d’efficacité et vu l’ampleur du sujet, l’association s’est structurée en groupes de travail pour porter idées et projets. PLUi, mobilité, rénovation énergétique… Ré-Avenir fait le point en présence de Sylvie Dubois, Directrice Environnement à la CdC.
Energie et mobilité
Dans le cadre de l’enquête publique, l’association a déposé le 24 septembre dernier des observations au Commissaire enquêteur. Celles-ci sont essentiellement focalisées sur les orientations 17 et 5, la première traitant des « économies d’énergie, diminution des gaz à effet de serre et développement des énergies renouvelables », la seconde « des déplacements facilités en toutes saisons ».
Aller plus loin et être concret
Concrètement, l’orientation N°17 concerne tant l’éclairage public existant et à venir que l’architecture urbaine et les alternatives à la voiture individuelle. Objectifs : améliorer les performances, favoriser l’optimisation de l’énergie dans les bâtiments et espaces publics et adapter les solutions architecturales aux nouveaux enjeux, notamment par les installations solaires et photovoltaïques.
Et là-dessus, les réserves de Ré-Avenir sont claires : le PLUi manque de projets concrets et omet les limites relatives à certaines options, par exemple sur le photovoltaïque utilisable sous conditions d’encastrement dans les toitures. Or il semble que cette technique souffre de nombreux inconvénients dont un rendement diminué. Ne serait-il pas pertinent de prendre en compte d’autres techniques plus innovantes ? De même, l’association préconise que soit effectué un diagnostic énergétique des bâtiments publics mais aussi professionnels, en vue d’établir un cahier des charges précis en cas de rénovation. Ou encore la détection des passoires thermiques ainsi qu’une aide concrète, technique et financière à la rénovation énergétiques des logements particuliers.
Ré-Avenir évoque également la possibilité d’une politique uniforme concernant l’éclairage public et la réalisation d’un cadastre solaire qui serait un outil efficace pour tous.
Un regret enfin : qu’aucune disposition ne soit prévue concernant le traitement des déchets organiques à l’heure de la reconstruction du Centre de Transfert.
En général, Ré-Avenir estime que le PLUi devrait aller plus loin et présenter un projet plus concret ayant des objectifs clairs.
Déplacements
Concernant l’orientation N°5, l’association voit là-aussi dans le PLUi plus une déclaration d’intention qu’un projet précis. Pour exemple, l’installation de bornes de recharge qui résulte d’un plan départemental et prévoit une borne par village, un nombre évidemment insuffisant. Ne faut-il pas aussi développer les aires de co-voiturage, les pistes cyclables, étendre les zones piétonnes dans les villages ou encore promouvoir le vélo électrique ? Autant de pistes et de propositions.
La question de la mobilité est également au coeur d’un projet sur lequel planche l’un des groupes de travail. Global, conçu autour du co-voiturage sur courtes distances, il entend prendre en compte la réalité des besoins. I n t e r r o g é e sur l’implication de la CdC, Sylvie Dubois le confirme : n’ayant pas la compétence Transports, c e l l e – c i e s t aujourd’hui très limitée en la matière.
Quel que soit le résultat des o b s e r v a t i o n s émises sur le PLUi, Ré-Avenir montre en tous cas une belle détermination, non pour être critique par principe mais au contraire comme force d’idées, de propositions et d’actions. En un mot concrète et précise, étudiant les situations dans leur globalité. Raison pour laquelle deux autres groupes travaillent aujourd’hui respectivement sur la constitution d’un réseau d’institutionnels régionaux aptes à répondre aux nombreuses problématiques pour l’un, et à un état des lieux des éclairages publics insulaires pour l’autre.
Quant au 5ème groupe, il a pour mission la communication. Essentielle, pour promouvoir l’association et ses activités bien sûr, mais aussi pour informer et sensibiliser les publics, a fortiori les jeunes. A cet effet, la création d’un évènement inédit est prévue en 2020. Mais chut, ce serait prématuré d’en parler. Laissons Ré-Avenir travailler… à l’avenir de ce territoire si cher à nous tous.