L’actualité sur le Raccordement ENR : Le tracé du raccordement au continent du premier parc éolien en mer Sud-Atlantique au large d’Oléron (AO7) a été formellement adopté à La Rochelle le 18 juillet 2024  

L’actualité sur le Raccordement ENR :

Le tracé du raccordement au continent du premier parc éolien en mer Sud-Atlantique au large d’Oléron (AO7) a été formellement adopté à La Rochelle le 18 juillet 2024

 

  1. Rappel des éléments de contexte et de la zone d’étude

Par décision du ministère de la transition écologique du 27 juillet 2021, a été acté le lancement d’une procédure de mise en concurrence pour sélectionner le développeur éolien d’un premier parc d’une puissance de 1 000 mégawatts (MW) sur une zone de 180 km² située entre 40 et 50 km des côtes de l’Île d’Oléron.

Comme vous le savez, cette procédure a depuis donné lieu à un vaste débat, sous l’égide de la CNDP (Commission nationale du débat public), auquel Ré Avenir a fortement participé, notamment par la transmission de son « cahier d’acteur ».

C’est donc le raccordement de ce projet éolien en mer de1 000 MW dont RTE a été désigné Maître d’Ouvrage, qui est l’objet de ce document. Il en reprend les principales données de synthèse et images, extraites du « Dossier de concertation » élaboré par RTE.

La décision ministérielle initiale a opéré deux choix pour le projet de raccordement du projet éolien en mer : d’une part, sa technologie, le courant continu, qui permet, d’acheminer de plus grandes quantités d’électricité (1GW) sur de plus longues distances (plus de 130 km ici), d’autre part, le choix de l’aire d’étude par le Nord de l’Île d’Oléron.

En effet, cette zone ne présente pas de contraintes majeures de faisabilité et permet d’implanter les ouvrages sur un littoral déjà artificialisé, alors que la variante par le Sud de l’Île d’Oléron présente des contraintes techniques (dynamique hydro sédimentaire et évolution du trait de côte dans la zone de l’estuaire2) et réglementaires (forêt de protection) incompatibles avec la pose de câbles électriques.

 

L’image ci-après représente l’aire d’étude du raccordement, ainsi définie.

2.De quel tracé et de quels équipements raccordés s’agit-il ?

Le point de départ sera l’emplacement en mer du futur « poste de conversion », c’est-à-dire de l’installation vers laquelle convergera la production électrique de l’ensemble des éoliennes, où elle sera convertie en courant continu, avant son transfert vers le continent. Ci-après l’image, extraite du dossier d’étude de RTE, illustre ce à quoi devrait ressembler ce poste de conversion au large.

 

Le point d’arrivée finale du raccordement, sera localisé à GANZAY dans les Deux-Sèvres, où se trouve le poste de distribution électrique pré existant de RTE. Voir ci-après l’image N° 2 du poste de GANZAY (extrait du dossier d’étude de RTE).

Entre ces 2 extrémités, l’ensemble du raccordement dessinera un réseau d’une longueur estimée à ce stade de 130 km traversant 2 départements.et composé par :

  • Le fuseau de raccordement pour la liaison sous-marine
  • La zone d’atterrage (arrivée sur le continent)
  • À partir de l’atterrage, le fuseau de raccordement terrestre jusqu’au poste électrique de GANZAY dans les Deux-Sèvres.

L’important travail conduit par RTE pour proposer à l’intérieur de ces fuseaux, les tracés »de moindre impacts » a été formalisé dans son « Dossier de concertation » et l’Atlas cartographique annexé.

Identifiant et prenant en compte une large panoplie de critères d’impacts et de faisabilité (géologiques, écologiques, économiques, urbanistiques, agricoles, etc.) ces travaux ont notamment conduit à comparer :

  • Pour la zone d’atterrage, une option au Belvédère et une option chef de Baie finalement retenue.
  • Pour le raccordement terrestre, une option sud et une option nord finalement retenue.

(Voir ci-après cartographie de ces options),

Au final, le tracé de moindre impact proposé et formellement validé en séance plénière le 18 juillet dernier se compose :

  • D’un emplacement de moindre impact pour la station de conversion maritime en mer et d’un fuseau de moindre impact pour la liaison sous-marine à 320 000 volts qui arrive par le Sud du Pertuis d’Antioche, puis par le Sud du plateau du Lavardin : « Chef de Baie – Sud Lavardin ;
  • D’un atterrage réalisé au niveau de « Port de pêche – Chef de Baie » ;
  • Des fuseaux de moindre impact avec le fuseau invariant « Atterrage », le « Fuseau Ouest 3 », le « Fuseau Est 2 » et le fuseau invariant « Poste » pour la liaison souterraine et traversant 22 communes ;
  • D’un emplacement de moindre impact pour la station de conversion terrestre « Les Combes » sur la commune de Granzay-Gript.

(Voir ci-après, communes traversées par le tracé terrestre).

 

 

TRACÉ TERRESTRE PROPOSÉ ET VALIDÉ ET DÉTAIL DES COMMUNES TRAVERSÉES

 

 

3.Cadre de concertation et de validation du tracé de raccordement

Tout au long des 2 années d’élaboration du projet sous la forme finale du « dossier de concertation », les moments de concertation entre RTE (y compris experts techniques associés) et les acteurs susceptibles d’être impactés par le tracé, notamment les collectivités locales, se sont multipliés.

Ainsi, le dossier de concertation a-t-il servi de base à la réunion plénière de concertation, menée le 18 juillet 2024 sous l’égide du préfet du département de la Charente-Maritime en coordination avec la préfète des Deux-Sèvres et le préfet maritime, qui a réuni les différents acteurs concernés : autorités et services déconcentrés de l’État, élus, collectivités locales, chambres consulaires, acteurs socio-économiques, associations (dont Ré Avenir) et la participation à distance de représentantes de la CNDP.

 

Cette réunion plénière avait pour objectif de valider formellement l’aire d’étude projet, et de valider un parti de moindre impact pour l’implantation des différents ouvrages à construire. À cet effet, les solutions proposées par RTE ont été présentées et l’objet d’un échange avec les participants.

La réunion fut présidée par le préfet de Charente Maritime, assisté des services déconcentrés de l’État, en premier lieu DREAL. La présentation elle-même étant conduite par les représentants de RTE.

Sans disposer d’une liste complète, une soixantaine de personnes étaient présentes dans la salle, notamment les représentants des collectivités concernées par le fuseau terrestre concerné, dont agglomérations de La Rochelle, Aunis Atlantique et de Niort ; les représentants des organismes consulaires, la directrice générale du grand Port maritime, le président du Parc naturel du canal de Marans, etc.

Au terme de la présentation, parole a été donnée à tous les participants ; ceci ne donnant lieu unanimement qu’à des approbations ; fruit on l’imagine des nombreux mois de travail et de concertations préalables entre RTE et toutes les parties prenantes.

  1. Prochaines étapes

Cette validation du tracé de moindre impact va permettre à RTE de préparer les cahiers des charges de réalisation du raccordement terrestre. La localisation précise du poste en mer restant dépendante de la localisation et de la configuration du premier parc d’éoliennes.

À cet effet, nous reproduisons, page suivante, les grandes étapes 2022 à 2030 de réalisation du premier parc au large d’Oléron dans son ensemble.